Retrouvailles mouvementées [PV Yui]

L'eau avait coulé sous les ponts depuis mon arrivée à l’académie pour fille dans laquelle mon père m'avait inscrit en suivant un plan qui visait à m'inventer une nouvelle identité pour pouvoir vivre tranquillement, moyennant quoi je faisais croire à ma disparition dans tout mon quartier. L'expression "l'eau avait coulé sous les pont" signifiait ici "quelques jours étaient passés, juste de quoi me faire à cette nouvelle vie". Quoi de plus beau qu'un samedi ensoleillé? Nous n'avions pas cours le samedi matin, c'était donc une parfaite journée pour me retrouver avec moi même. Je m'étais préparée très tôt le matin, réveillant Yui, l'une de mes camarades de chambre, sur mon passage. Ce n'était pas volontaire! Je m'apprêtais à partir mais la porte avais grincé comme un chat qui se coince la queue sous un carton -en général on dit "qui se coince la queue dans une porte mais mieux vaut éviter les répétitions- et elle avait ouvert les yeux, non sans grogner un peu. J'avais alors prétexté me rendre en ville chercher un cadeau pour mon grand frère qui devait venir dîner avec le soir même. Puis, je lui avais rappelé que nous étions samedi et lui avait conseillé d'en profiter pour dormir encore un peu. En suite, j'étais sortie de l'école, les surveillants en étaient restés bouche-bée, en général les élèves faisaient toutes la grasse matinée et sortaient l'après-midi, je leur avais donné la même excuse bidon qu'à Yui. Cela ne m'avait pas dérangé de mentir au corps enseignant mais j'avais ue du mal à le faire pour Yui qui était mon amie à l'époque où j'étais tout petit et... Ou j'étais un sacré sale gosse! Une fois dehors, je m'étais précipité dans le parc où un petit cabanon faisant office de toilette publique trônait fièrement. A cette heure, par chance, il n'y avait pas un chat. Expression signifiant ici "pas le moindre touriste aux envies présente qui puisse s'étonner qu'une fillette entre dans un toilette et que ce soit un garçon qui en ressorte; en effet cela ne m'importunerait guère qu'un chat me matte car de toute manière si il allait me dénoncer, les êtres bien humains n'en comprendrait goutte. Je poussa la porte dudit toilette et y entra, c'est là que je me changea, troquant ma robe blanche et mon gilet en jeans contre un jeans véritable! Un jeans comme je n'en avais plus portés depuis longtemps, un T-shirt de garçon comme je rêvais d'en mettre et mon sweat préféré qui m'avait tant manqué, il s'agissait d'un épais pull à capuche bleu clair marqué du chiffre "21" en rouge. Puis, j'échangea mes ballerines contre une paires de chaussettes et des baskets montantes dans un état... Tout juste bon pour la poubelle, mais que voulez vous: ce sont mes préférés! -preuve que j'éprouvais de l'affection pour toutes mes affaires même celles qui tombaient en miettes- . Je fourra tout les vêtements féminins dans mon sac, effaça toutes les traces du savant maquillage qui accentuait l'allure féminine que j'essayais de me donner à l'école et attacha finalement mes cheveux en une tresse que je pouvais faire les yeux fermés et les doigts gelés tellement j'avais l'habitude de cette coiffure (ça me fait penser à un passage de FMA où le père de Ed le voit avec les cheveux en queue de cheval et il lui dit "tu te laisses pousser les cheveux? Comme moi." Alors Ed grimace et il se refait une natte vite fait bien fait). Une fois sorti, j'alla me balader en ville. Vers midi j'alla m'acheter un hamburger et le mangea en marchant puis je jeta l'emballage et me remis en marche, visitant les magasins de jeux en chemin, m'arrêtant dés que j'avais faim, en suite je passa chez un horloger qui me promis de réparer mais montre et il ajouta aussi:
"On m'a laissé une montre qui jouait la même mélodie, à l'intention d'un monsieur Edward Elric qui aurait celle-ci, je suppose qu'elle est pour vous."
Et il me donna la montre en or que ma mère avait reçu de la grand-mère de Yui. Je laissa l'horloger à son travail et alla éclater de joie ailleurs. J'accrocha ma montre au passant de ma ceinture et la mis dans ma poche. Après une petite demi-heure, il devait être 14h, j'entendis des voix qui me semblaient familières derrière moi:
"Parait que le ptit Elric a disparut et qu'on connait pas celui qui aura l’héritage."
"J'vais vous l'retrouver moi le sale gosse! Je l'flairerais!"
Aussitôt je compris que c'était des jeunes de ma ville, que faisaient ils ici? Je n'en savais rien! Ce que je savais c'est que je devais leur échapper. Je chercha autours de moi, sur le coté se dressait un muret pas très haut, 20 centimètres de plus que moins, une brique était mal placée juste au bon endroit, formant une encoche dans laquelle je plaça mon pied pour escalader le mûr. De la, je sauta et atterris, par chance, sur mes deux pieds, accroupi, une main au sol, puis je me leva et regarda où j'étais quand je me rendis compte que, là, devant moi se tenait ma camarade de classe qui allait certainement me reconnaître! J'étouffa un juron et me mis à courir, si j'étais vernis elle ne me rattraperai pas mais comme disait Snicket: "être vernis dans la bouche d'un des orphelins Baudelaire sonnait un peu près comme si on est des tiges de cèleris." et je trébucha sur mon lacet, m'étalant de tout mon long sur le trottoir, attirant son attention.

[Désolée, j'écris un peu à la Snicket mais j'ai pris l'habitude]

Me redressant sans peine, je refis mon lacet en laissant encore échapper un juron, les gros mots avaient toujours été ma spécialité, si bien que j'en connaissais des que vous n'avez certainement jamais entendu et si on vous les disaient vous ne vous douteriez même pas que l'on vous insultait! M'assurant que mes vêtements n'étaient pas sales ou abîmés à cause de la chute, des fois que j'aurai fait un trou dans mon sweat préféré! Je me serai pendu si cela avait été le cas! Je vérifia à nouveau que mes "voisins adorés" n'étaient pas dans les parages et au moment ou je voulais me remettre en marche je me rendis compte que la montre en or était dans ma poche et qu'elle avait pu être cassée, je l'ouvris en oubliant d'appuyer sur le bouton qui empêchait le démarrage de la musique, tout allait bien, pas la moindre bosse ou le moindre déréglage! Je souris et referma la montre avant de la regarder et de laisser échapper un soupir de soulagement. Après quoi je me remis en marche mais à peine avais-je fais deux pas que je me sentis obligé de me retourner. Pour quelle raison? Je n'en savais pas plus que vous! Alors, je ressortis la montre, la regarda rapidement et me dit que oui, elle était cette petite fille dont j'étais amoureux quand j'étais petit et que je n'avais jamais oublié, pendant des années j'avais été sur de la revoir un jour et c'était la raison majeure pour laquelle je n'avais jamais eu de petite amie, au grand malheur de pas mal de filles d'ailleurs! J'en avais fait pleurer une ou deux ou peu être une dizaine mais aujourd'hui elle était là, tout prêt de moi et je ne pouvais pas lui parler, le destin était contre moi et si je n'avais pas été un grand garçon de 15 années je me serais mit à pleurer comme un gosse à qui on confisque son jouet préféré. J'étais toujours retourné mais quelque chose me disais qu'elle n'avais pas bougé. Avais-je raison?

[Hehe, effectivement tu as raison!! xD]

Yui Hirasawa, jeune fille de 15 ans, bouche bée à la vue du garçon qui lui avait manqué durant plus de 10 ans. Désormais, elle avait grandit, elle se trouvait en se moment même face à face avec ce même garçon. Il s'appelait Edward Elric, avait 15 ans, comme elle et faisait à peu près la même taille. Yui avait attendu ce moment depuis tellement longtemps et maintenant que son rêve se produisait, elle ne pouvait rien dire, elle était sans voix! Elle hésitait à tendre sa main pour l'aider à se relever mais elle fit et le tira vers elle. Elle ne savait pas quoi dire et finit ensuite par rougir. Elle se demanda soudain si il se souvenait d'elle ou pas, si il se souvenait de toutes leurs bêtises, etc...
Yui ne parlait pas, elle ne savait pas quoi dire.

Moi, j'avais bien changé. Son visage était resté le même et je sentais qu’intérieurement aussi, elle n'avait pas beaucoup changé, qu'elle était toujours l'enfant drôle et surprenante d'avant, toutes nos aventures me revenaient les unes après les autres comme un film pas très long mais attendrissant, le genre de film sur une bande d'enfants extra-ordinaires qui découvrent ce monde pas tout à fait à leur échelle car bien trop grand pour de si petits êtres. J'avais songé à elle des années durant, nuit comme jour sans jamais m'accorder le moindre repos. Et c'était maintenant que mon petit monde était sans dessus dessous qu'elle réapparaissait. La joie revenait en même tant qu'elle dans ma vie et j’espérais que tout ces mauvais souvenirs ne soient que des rêves, l’hôpital, je m'en fichais éperdument, les gens à mes trousses, je me sentais prêt à les affronter et il me suffirait de réapparaitre et de leur crier "réglons ça au sabre!" ou encore "vous aviez cru que vous aurez l'argent en me courant après mais vous vous êtes fait couillonnés! Tout l'argent est pour elle!" ou même simplement "arrêtons les frais, on parle pas de l'héritage d'une personne vivante! Si il m'arrive un truc c'est elle qui décidera pas moi!" mais je ne l'avais pas fait car je n'étais qu'un imbécile heureux! C'est tout. Elle me tira vers elle pour m'aider à me relever, mon visage devint vite rouge comme une tomate trop mûre et j’arrivai juste à murmurer:
"C'est impossible..."

Yui souriait intérieurement et extérieurement, son sourire avait quelque chose de spécial, par rapport aux sourires avec quelques nuances de tristesse qu'elle donnait à ses amies, à sa famille. Elle respira un long moment puis finit par s'étouffer avec l'air du Tic Tac à la menthe extra forte plus ses deux Chewing-gum à la menthe chlorophylle. Elle toussota un peu et se mit à rire. Elle avait une envie de se rouler par terre avec son ami d'enfance! Elle le prit par le poignet, sans dire un mot et se mit à courir. Elle l'emmenait au parc pour qu'ils puissent parler tranquillement, avec l'air du printemps, étant donné que c'était le début de l'année scolaire et donc que nous étions en Avril (faut suivre un peu!! l'année scolaire commence en Avril et se termine en Mars, au Japon )

[Je sais, je sais... ^^]

Je n’eus pas une demi seconde pour comprendre que déjà mon amie, si je pouvais le dire, m'entraînait vers une destination inconnue, expression signifiant ici "me tirait par le bras à travers les rues jusqu'au parc qui semblait avoir changé de visage depuis ce matin à l'heure où j'étais sorti de l'académie et où j'avais quitté mon "costume de scène" pour des retrouvailles avec moi même". En quelques minutes nous nous étions retrouvés sur ces grandes étendues de verdures, on aurait pu penser que le parc serait noir de monde mais non, pas tant que cela, des enfants chahutaient çà et là et des amis tout age confondu se promenaient juste pour le plaisir d'être ensembles. De grands arbres filtraient la lumière et en regardant mes mains, j’eus l'impression qu'une multitude de petites lampes se cachaient dans le feuillage épais. Une très légère brise caressait les feuilles de temps en temps et là-bas, un parterre de fleur s'étalaient, les tulipes semblaient nous observer en seuls témoins. Je répéta encore une fois:
"C'est impossible... Non, je n'arrive pas à y croire..."
Je me frotta les yeux et fis mine de constater que c'était vrai, oui, même si j'étais moi même je continuais de jouer la comédie. Entre deux clignements d'yeux je laissa échapper:
"Yui..."

Je n'avais pas bougé et reprenais mon souffle doucement, je ne m'étais pas permis de courir comme un fou à travers les rues depuis bien trop longtemps et je devenais une lavette! Je méritais certainement une bonne paire de claques et un entrainement intensif. J'avais une raison, Asami était une fille fragile et pour entrer dans le personnage, je devais arrêter le sport. Lorsque Yui me dit qu'elle avait finit par voir quand je jouais la comédie, je me sentis mal, très mal. Me disant que son instinct n'était plus ce qu'il était ou que j'étais devenu un professionnel de la tromperie, je baissa les yeux une seconde, soupira et regarda mon amie s'allonger dans l'herbe. Je me releva à mon tour de sur la pseudo-rambarde. En regardant mes pieds, je vis un ballon orange rouler jusqu'à eux. A bien y regarder c'était un ballon de basket. A quelques mètres, un petit garçon faisait de grand gestes en me demandant de lui rendre. Je ramassa le ballon, fit un pas en avant, regarda bien le panier puis je lança le ballon qui passa juste dedans et frappa le sol avant de rouler jusqu'aux pieds de son propriétaire. Je souris, fier de moi.

Si vous avez déjà fait l'expérience, vous saurez que redevenir soi-même après des jours de travail intensif pour devenir un autre est une chose compliquée qui demande une parfaite maîtrise, le fait est que si l'on s'égare, on arrive plus à être l'autre personne quand il faut le redevenir. J'aurai du mal à redevenir Asami après avoir fait le con sous ma véritable apparence mais je ne pouvais pas m'en empêcher! Il fallait que je le fasse! Lorsque Yui revint avec le ballon, je soupira et ne me sentis pas battu pour autant, je lui répondis comme si nous avions toujours été rivaux:
"Pff, je ne me sens pas du tout ridiculisé! C'est pas parce qu'on sait taper dans un ballon ça veut pas dire qu'on est cool... Dis moi un peu ta dernière moyenne en math!"
Parler de math, c'était étonnant venant de moi et de toute façon les mathématiques c'était pas cool, le but était qu'elle me réponde un truc qui dépasse la mienne et que je puisse le répondre: "Bah, moi j'ai moins! Tu vois, c'est moi qui gagne U_U" mais on était sur de rien.

Je fus d'abord sous le choc après cette nouvelle, 17.9 c'était plus que ce que je n'avais jamais pu avoir et je n'osais pas croire qu'elle était capable d'un truc pareil car pour moi il fallait être un extra-terrestre pour dépasser 14 et alors pour dépasser 16 il fallait s’appeler Thalès ou un truc du style. Puis, je repris mes esprits et e souvint de ce que je voulais dire, je pris mon air de type super prétentieux qui se prend pour autre chose que de la merde en conserve et lui répondit sur un ton tout aussi désagréable:
"Pff... Voilà un point sur lequel tu ne me dépasseras jamais: moi j'ai 9.2 et je me doutais bien que tu ne ferais jamais plus cancre que moi!"
Puis je pouffa de rire, cette prestation était vraiment été ma meilleure depuis des années et la meilleure de toute la famille Elric depuis des générations (pas que l'on aie tous été de très bon acteurs mais quand bien même). J'ajouta en suite:
"Par contre en sport, art pla et musique je plafonne à 19.6 mais pas question que je fasses mon sale chieur dans des matières pareilles! En science sa vient naturellement mais quand mes profs me prennent limite pour un dieu je leur épargne mes bouffonneries et tout ce qui va avec."
Le petit sembla ne plus rien comprendre à la vie et je lui glissa discrètement que j’espérais pour son avenir qu'il ne comprendrais jamais complètement ce type de conversation. De toute manière, le poste après le bouffon du roi c'est le type craignos avec ses plumes ou ses feuilles de palmier qui fait de l'air au couple royal avachit sur un canapé, regardant le spectacle que donnait le nouveau bouffon. Je savais qu'avec ces notes je n'avais pas d'avenir mais de toute manière je ne risquais pas d'en avoir un déguisée en fille dans une pensionnat sans pouvoir dire à la fille que j'aime et qui m'aime aussi qui je suis. Cette vie n'était en rien attrayante.

Le mot "petit" sonna trop mal à mes oreilles, j'acceptais qu'elle aie de meilleurs résultats scolaires que moi mais je ne pouvais pas accepter cela, rien que ce mot me rendait complètement fou. Je commença par grogner un peu puis je me mis vraiment en colère.
"Mais attend là.. C'est pas parce que t'a le cerveau qui déborde que tu peux te foutres de moi comme tu veux! Je ne suis pas PETIT d'abord, c'est toi qui est trop grande. Et en suite même si je suis petit, au moins je..."
Je n'eu pas l'occasion de terminer ma crise de nerf comme il se doit car au loin je voyais arriver les mêmes deux types que j'avais fuis juste avant. Je laissa s'échapper un vilain juron et, laissant le petit garçon et mon amie en plan, je me mis à courir, attrapa mon sac à dos au passage et quitta le parc comme un voleur. J'avais la nette impression d'avoir été suivi, peu être m'avaient ils repérés, ou pas. Je n'en su rien car je ne pris pas le temps de me retourner. Je tourna dans une petite ruelle déserte où seul un chat de gouttière miaulait dans sa poubelle. Je m'accroupi pour me cacher derrière cette même poubelle. Ma capuche tomba sur mon visage et je crus une seconde être en train de pleurer. Ou peu être était-ce vrai.
"Lamentable..." Chuchotais-je. "Je ne suis même plus capable de leur tenir tête à ceux là... Saloperie d’héritage, connerie d'école, saleté de destin qui m'court après partout ou j'vais..."

*Passage de l admis casse pieds*Les rp doit de 5 ligne c'est pas vraiment compliquer soit étoffer vos impression ce qui vous entoure etcc ca serai gentil de le respecter

Je sursauta, qui aurait pu se douter qu'elle m'avait suivit. Pas moi en tout cas, elle grimpait déjà sur les toits quand nous étions petits mais j'arrivais toujours à la repérer! En clair, même avec tout l'entrainement du monde, je ne pensais pas qu'elle parviendrait à me suivre ou que ce soit sans que je la remarque. Peu être était-ce dû à mon état actuel, j'avais fuit et j'avais honte! La première chose qui me vint à l'esprit: m'avait elle entendu? Avait-elle compris ce que je voulais dire? C'était assez clair! L'héritage, elle devait savoir qui me l'accordait et l'école, elle devait se douter de quelle école il s'agissait. Ou peu être était-ce juste de la parano! Pure et simple! En tout cas je devais lui dire quelque chose maintenant que je l'avais vu, si au moins j'avais fait semblant de me croire encore tout seul, j'aurai pu me rattraper. Je n'aimais pas lui mentir et cela n'aurai pas marché. Je ne savais pas trop quoi dire... Rien?

Je n'avais pas eu le temps de répondre, et même si je l'avais eu, je n'aurais pas répondu. Ce n'est pas compliqué: je ne savais pas quoi répondre! Je vis Yui monter sur un toit et me faire signe de la suivre. Je la suivit bien évidement, espérant qu'elle ne découvre rien de trop embarrassant, je veux dire: rien qu'elle ne devrait pas savoir. Il me faudrait bien lui mentir si je voulais m'en tirer indemne mais je continuais à penser que jamais je n'en serai capable! De là haut, je pu constater que les trois débiles avaient cessés de me suivre, pensant pouvoir faire cracher l'information à quelqu'un d'autre! Ils s'étaient installés dans le parc et cherchaient des indices qu'ils ne risquaient pas de trouver car ils n'étaient pas plus futés que trois vers de terre, expression signifiant ici: ils seraient assez cons pour se mettre sur le passage d'un véhicule (d'une personne dans le cas du vers de terre) quinze fois plus grand qu'eux; juste pour voir si ils se régénèrent. La voie était donc libre. Je décida d'expliquer à Yui:
"Ils parlent bien de ce que tu penses. Ces trois là (je me gardais bien d'ajouter que ce n'était pas les seuls) espèrent bien qu'ils vont l'avoir en me trucidant. Quel bande d'andouille, c'est pas moi qui l'aie pour commencer."
Normal, ils voulaient me trucider parce que je m'étais cru plus fort qu'eux en balançant que celui qui réussirait à avoir ma peau mériterais bien cette somme que je ne connaissais même pas. Ils avaient été assez cons pour le croire. Je fouilla ma poche et en sorti la montre remise par le vendeur qui réparait en ce moment l'autre. Cette montre en or symbolisait plus qu'un simple souvenir de ma mère, c'était celle dont la mélodie avait bercé mon enfance. Je la tendis à Yui:
"Je devrais les affronter une bonne fois pour toute mais... J'ai pas envie de risquer ma vie maintenant."
Ce "maintenant" qui marquait la fin de ma phrase, en analysant mon regard on aurait pu comprendre qu'il cachait encore quelque chose: "Maintenant... Que je t'ai retrouvé", peu être que j'aurai eu l'air d'un dragueur fini si je l'avais ajouté.